Cela fait désormais presque quatre ans que Loris Utard et Timothée Bouquet ont fait leur entrée en tant que directeurs artistiques chez Ici Barbès, après des expériences chez Publicis Conseil, Humanseven (maintenant Havas Paris) et en tant que freelances.
Depuis Octobre, ils sont les nouveaux directeurs de création de l’agence. Pour un duo qui aime les relations sociales, ils y ont trouvé une agence à taille humaine et l’occasion de tisser des liens avec des gens avec qui ils aiment passer du temps. Ils se sentent plus impliqués dans la vie d’Ici Barbès. Contrairement à une agence de réseau, « chaque pitch ou chaque campagne influe sur les résultats de l’agence » en les associant au projet global de A à Z.
Des publicitaires responsables
Résolument engagé, le duo met facilement en avant le travail réalisé pour des clients associatifs : Surfrider pour Timothée parce que « la création porte un message fort et qu’il est fier de dévouer son talent à un client qui le mérite », France Alzheimer pour Loris avec un film en 3D réalisé en période de confinement, à distance et qui a obtenu un très bel accueil par le public.
Ils estiment d’ailleurs que c’est leur devoir en tant que communiquant de faire passer le bon message. Ils soulignent également qu’ « il y a une grosse prise de conscience avec une demande sur les impacts carbone dans leurs propositions, ce qui les obligent à réfléchir dès le niveau de la création. Ils ont d’ailleurs pris l’habitude de proposer des alternatives moins énergivores comme pour la charte graphique de marques qui, justement, ne sont pas traditionnellement associées à ces problématiques ».
D’ailleurs, placer la responsabilité sociale et environnementale au cœur de l’agence est un des trois piliers de leur projet pour ici Barbès. « On a à cœur que les collaborateurs et les clients fassent attention aux gens qui les entourent. » déclarent-ils. C’est d’ailleurs lié à l’un des conseils donnés par Loris à des jeunes créatifs : Il est important de bien « choisir son agence. Il faut être vigilant à ce que l’on y soit bien en tant qu’être humain ». Un autre des piliers est de développer l’attractivité de l’agence que l’on ait envie d’en passer les portes, « que l’on soit étudiant, designer ou créateur ». Ils sont d’ailleurs « très fiers d’avoir des clients qui leurs permettent d’avoir des studios de production qui leurs proposent leurs services gracieusement sur certains projets en échange de visibilité. Leurs partenaires et tous ces gens dévoués leur permettent ainsi d’obtenir, pour des clients comme Surfrider par exemple, des résultats graphiques à la hauteur de leurs plus belles espérances (en tant que DA, ils citent tous les deux l’exigence graphique (dans la variété de ses styles : illustration 3D…) dans la production comme un des piliers de leur projet).
L’humain au coeur
Quand on leur demande maintenant ce qui anime leur quotidien, c’est la variété, le fait de travailler sur des sujets différents chaque jour et de raconter des histoires pour déclencher réflexion, frisson voire rire. Au-delà des metrics et des cases, « l’extraordinaire quotidien banal » est leur source d’inspiration – c’est la « science des gens » mise en pratique dans l’agence. Ils préfèrent être derrière une campagne qui aura un impact plutôt qu'une campagne réalisée pour chasser des prix. Même si « c’est un bon booster d’ego ». Rien de tel pour eux que de se retrouver devant un café pour se rappeler que tout cela n’est finalement que la publicité.
Pour résumer l’échange un duo qui parle d’une même voix pour décrire son métier et ses ambitions orientées vers l’humain et la responsabilité vis-à-vis de notre environnement, en général, mais avec un discours sans langue de bois sur les travers du métier. Nous avons hâte de voir évoluer la création de l’agence à leur tête.